La naissance de Jésus 8 aspects de la venue du Christ que je retiens
La fête de Noël est le moment privilégié ou beaucoup de personnes, chrétiennes comme non chrétiennes vivent la naissance de Christ à leur façon. Dans notre société occidentale marquée par une forte influence chrétienne, certains aspects du récit de la nativité sont connus et évoqués notamment à travers la décoration, les cadeaux, les chansons, etc. Cette histoire étonnante qui a traversé les siècles et qui suscite encore aujourd’hui beaucoup de controverses et de commentaires méritent qu’on s’y attarde. Le but de cet article n’est pas de refaire un récit de la nativité. Toutefois, un résumé de cette merveilleuse histoire permettra de tirer un certain nombre d’enseignements.
Pour bien comprendre intéressons-nous au contexte (Luc 1&2, Matthieu 1& 2)
Ce récit se passe à un moment où le peuple juif vivait sous domination romaine et était dans l’attente d’un Messie. C’était aussi un moment de silence de Dieu, car le message du dernier prophète de l’ancien testament datait d’il y a 400 ans. C’est dans ce contexte que Dieu envoya un ange vers Zacharie pour lui annoncer que sa femme sera enceinte. Zacharie incrédule à cause de l’âge avancée de sa femme en paya le prix en devenant sourd et muet jusqu’à la naissance de l’enfant promis : Jean-Baptiste.
Six mois après l’annonce de cette prophétie, l’ange Gabriel fut envoyé à Marie pour lui annoncer ce qui allait lui arriver : elle serait enceinte par la puissance de Saint-Esprit et elle mettra au monde le Fils du très Haut. Marie crut et adora le Seigneur pour sa bienveillance. Le message de l’ange s’accomplit et Marie devint enceinte. Etant seulement fiancée à Joseph, cette situation était embarrassante pour ce dernier qui prévoyait de rompre discrètement avec elle afin d’épargner sa vie. A ce niveau encore, Dieu intervint pour rassurer Joseph de ne pas avoir peur de prendre Marie pour épouse. Joseph obéit.
La naissance de Jésus fut assez particulière. En effet, à cette époque, un décret publié par l’empereur romain obligeait le monde romain tout entier à aller dans leur ville d’origine pour se faire recenser. C’est au cours de ce déplacement que Marie connut les douleurs de l’accouchement. Faute de place dans les hôtels et les auberges, Marie accoucha dans une étable et le petit enfant fut emmailloté dans une mangeoire. L’histoire ne s’arrête pas là. Le messie né reçoit les hommages d’un souverain : celui des bergers informés par les anges qui leur indiquèrent le lieu et des mages venus d’Orient guidés par une étoile pour l’adorer. Il s’en suit alors aussi un exil de Joseph, Marie et Jésus en Egypte pendant 3 ans afin d’échapper à Hérode qui projetait d’assassiner le Messie.
Dieu le maître incontesté de l’histoire de l’humanité
Dieu détient les clés de l’histoire. Plus encore, c’est lui qui l’écrit et c’est ce qu’il a décidé qui s’accomplira. La folie meurtrière d’Athalie (2 Rois 11), ou celle d’Haman au temps d’Esther ou encore celle d’Hérode au temps de Christ n’ont pas permis d’exterminer respectivement la famille de David par laquelle Dieu avait promis d’envoyer un Messie, le peuple juif tout entier et le Messie lui-même. De plus, les 400 ans de silence de Dieu laisse à penser en apparence qu’Il avait oublié son peuple. En réalité, c’était plutôt le contraire : il était à l’œuvre préparant la venue de son Fils.
A l’heure où j’écris ces lignes, des chrétiens sont persécutés dans de nombreux pays. Ce passage nous enseigne que Dieu veille sur les siens et que les forces des ténèbres ne pourront pas anéantir son royaume déjà manifesté sur terre par son église (Matthieu 16.18). C’est le royaume de Dieu qui subsistera pour toujours (Daniel 2.44).
Ce récit est le point de départ de l’accomplissement d’une foule de prophéties sur le Messie. Par exemple dans l’évangile de Matthieu plus de quatorze prophéties de l’ancien testament sont citées comme accomplies par Christ depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Ces différentes situations mettent en avant la fidélité de Dieu. Bien plus, elles nous encouragent à nous attendre à ces promesses contenues dans sa parole.
Un amour insondable pour des hommes misérables
La naissance de Christ dépeint de manière magistrale l’amour de Dieu dont le point d’orgue sera la croix. Ne pouvant nous approcher de Dieu, c’est lui qui s’est approché de nous. (Matthieu 6.44) La parole de Dieu depuis le début nous montre une constante quête de l’homme par son Créateur et non l’inverse. Cet amour nous conduit dans l’adoration et la louange. Bien plus, il nous interpelle dans notre vie de tous les jours à manifester l’amour de Dieu que nous avons gratuitement reçu autour de nous.
Un appel à la confiance
Le récit de la nativité est aussi un appel à la foi. Marie en est un exemple. Elle a cru à ce qui lui a été annoncé et elle a manifesté sa reconnaissance envers le Seigneur auteur de toute grâce et de toute bénédiction. Dieu veut que nous puissions lui faire confiance dans tous les domaines de notre vie en nous appuyant sur sa parole. Car Rien n’est impossible à Dieu (Luc 1.37).
Un appel à l’obéissance
Le grand oublié de ce récit est Joseph. Il faut noter avec quelle promptitude ce dernier obéit aux ordres de l’Eternel de prendre Marie pour femme et d’aller en Egypte. Jusqu’à douze ans au moins, il sera comme un père pour Jésus. Son obéissance est un exemple et un appel pour beaucoup d’hommes à être des pères pour notre génération en quête de repères.
Un appel à la compassion
Les conditions de la naissance de Jésus sont surprenantes. En renonçant à sa divinité pour porter notre humanité déchue, en naissant, lui, le Roi des rois dans une étable misérable et emmailloté dans une mangeoire s’est pleinement identifié aux faibles, aux nécessiteux. D’ailleurs, depuis l’ancien testament Dieu a toujours mis son peuple en garde contre le bafouement des droits des faibles (Deutéronome 10.18) : les veuves, les orphelins, les immigrés, les pauvres, etc. En célébrant la naissance de Christ, souvenons-nous que c’est dans une étable que notre sauveur est né, car il n’y avait pas beaucoup de place pour l’accueillir. Apprenons donc à aller vers ceux qui autour de nous sont seuls, qui vivent loin des leurs, ceux qui souffrent dans leur corps comme dans leurs âmes.
Un appel à l’humilité
Dieu a choisi de se révéler aux bergers, des hommes pas instruits, considérés comme le bas peuple. Alors que les maîtres de la loi qui scrutaient jour et nuit les passages ne se sont même pas souciés de vérifier les propos des mages. Comme Paul le dit : «Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » 1 Corinthiens 1.27-29.
L’universalité de l’évangile
Jésus reçoit les hommages des bergers, des mages. Ce sont des faits qui annoncent clairement que l’évangile est destiné à tout homme de toute condition sociale sans distinction de race. Ce message doit résonner partout. C’est encore une invitation à le répandre autour de nous.
La reconnaissance
Enfin le récit de la naissance de Christ, rempli de reconnaissance pour l’amour de Dieu envers des pauvres pécheurs. Un sauveur nous est né. Les bergers, mages, toute la multitude céleste, Zacharie, Marie et bien d’autres encore ont manifesté la leur. Nous aussi manifestons notre reconnaissance pour ce sauveur qui nous est donné.
Le récit de la nativité est un message toujours d’actualité, car elle nous enseigne sur la véritable nature de Dieu et ses attentes envers son peuple qu’Il a choisi. Que cette célébration nous fasse grandir dans la connaissance de Dieu.
Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d’année.
Cet article a été publié par Folly Eli A.Y le dimanche 3 janvier 2016. .