Psaume 133 Une fraternité si douce et si agréable !
Un des plus courts psaumes produit par David à l'intention des pèlerins qui montaient à Jérusalem pour des fêtes religieuses. Construit en une affirmation joyeuse et enthousiaste, suivie de deux images et d'une conclusion. Un hymne à la fraternité, mais pas n'importe laquelle... Pas la fraternité nationale ou familiale que David a d'ailleurs si peu connue. Mais celle qui est fondée sur l'Alliance que Dieu a établie avec son peuple pour célébrer sa gloire et le servir dans l'obéissance (l'image d'Aaron qui suit en témoigne). Il s'agit d'une fraternité spirituelle, celle dont maintenant nous sommes bénéficiaires par la vertu de la croix et de la résurrection de Christ : nous sommes devenus enfants de Dieu. C'est un privilège à protéger précautionneusement de noter individualisme propre et de nos velléités de divisions. C'est un privilège dont nous sommes censés nous réjouir et dont on ne se lasse pas chaque fois que l'église se réunit.
L'image de l'huile qui ruisselle sur Aaron a quelque chose d'incongru, si on ne la replace pas dans le cadre de l'onction en vue du sacerdoce spirituel du Tabernacle. Aujourd'hui, nous sommes ces prêtres, oints par le saint Esprit pour célébrer en tant que frères et sœurs notre Dieu et le servir (1 Pi 2.9-10).
L'image de la rosée rafraichissante qui descend d'en haut, nous évoque toutes les bénédictions d'une fraternité unie : consolation, apaisement, restauration, partage, encouragement...
La conclusion nous projette vers l'Eternité : les bénédictions de la communion fraternelle ne sont qu'un avant-goût (imparfait, incomplet...) de celle que nous connaîtrons parfaite en la présence de Dieu. Quand David écrivait ce psaume, le Temple n'était pas encore édifié et cette marche vers Jérusalem avait un arrière goût d'inachevé : déjà et pas encore... Mais, ici-bas, cette fraternité mérite déjà d'y goûter sans réserve (Hé 10.24-25).
Cette prédication a été apportée par Daniel B. le dimanche 25 août 2024.