J'ai combattu le bon combat 2 Timothée 4.6-8
Ce texte expose les dernières paroles de l'apôtre Paul avant son exécution par Néron à Rome. C'est la conclusion émouvante à cette épître, à l'ensemble de ses écrits et à sa vie consacrée à Dieu.
L'apôtre entrevoit sa fin prochaine comme une apothéose au sacrifice total qu'il a fait de sa vie au service de Dieu. Paul a été remarquable dans le don inconditionnel de soi.
Il ne voit pas sa fin comme une arrivée au terme de l'existence, mais plutôt comme une levée de l'ancre pour une nouvelle étape, un nouveau voyage.
Cette proximité de la fin incite à un bilan lucide : il a combattu le bon combat, achevé la course. Ce bilan de vie, il est salutaire de ne pas attendre la fin pour le faire, mais de s'éprouver occasionnellement pour reconnaître si on est toujours dans la fidélité, dans l'obéissance, dans l'amour, la justice du service.
Paul revoit sa vie défiler comme un combat qu'il a mené, une course qu'il a courue. Loin de la prospérité, des rêves de puissance, de guérison et de réussite que de faux enseignants promettent si facilement. Les souffrances à endurer pour obéir à Dieu et Lui être fidèle, lui avaient d'ailleurs été annoncées dès le début de sa vie chrétienne.
Sur quel critère Paul fait-il ce bilan , Sur ses résultats, certes pas : les églises sont en difficulté, ses amis se sont dispersés. Mais plutôt sur la manière de mener son ministère : la loyauté, la fidélité, l'amour, la justice.
Aurait-il pu mener de vains combats ? Certainement, ceux mêmes qu'il dénonce dans ses diverses épîtres.
Peut-on faire une synthèse pas trop réductrice de son bon combat ? En 4 points :
- la défense de la pureté de l'Evangile,
- la persévérance et la fidélité malgré les épreuves,
- la défense de l'unité des églises,
- sa propre sainteté et celle des églises
Est-ce possible de faire de son ministère un tel bilan, sans tomber dans l'orgueil ? Oui, si on ne tombe ni dans une trop haute opinion de soi, ni dans le dénigrement de soi, en gardant surtout à l'esprit que tout nous vient de la grâce de Dieu.
Proche de la fin, Paul a déjà les regards braqués sur le ciel ouvert : son Seigneur qui l'accueille comme un juste juge, la récompense glorieuse attendue, en compagnie d'un peuple de rachetés. Avec pour seule motivation, l'amour de la manifestation passée et à venir de Christ.
Viens bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître : c'est ce qu'il nous semble entendre de Dieu à propos de ce serviteur modèle qu'a été Paul.
Cette prédication a été apportée par Daniel B. le dimanche 1 décembre 2019.