Le recensement de David et la peste Un curieux cas de colère divine
Ce récit est unique, curieux et très ancien... Mais nous enseigne-t-il quelque chose d'approprié à notre présent et d'utile pour notre avenir ?
Dans ce texte, Dieu manifeste une colère qui parait exagérée. Ce qu'il sanctionne avant tout, ce n'est pas un acte à caractère simplement administratif, mais c'est une manifestation d'orgueil, d'arrogance, de manque de confiance en Dieu. David a été un homme de guerre qui a remporté de nombreuses victoire. Au moment de la fin de sa vie, alors que Dieu a promis une paix durable et que David a été averti de l'offense faite à Dieu, il retourne à ses vieilles idoles : la confiance en ses forces armées qu'il entreprend de compter. Cet orgueil est devenu une forme de culture nationale, au lieu d'une culture de l'humble confiance dans le secours de Dieu. Là où il y a eu une solidarité dans le mal, il y a une solidarité dans le prix à payer devant la justice de Dieu.
Curieusement, Dieu présente un châtiment à options pour cet orgueil de la nation d'Israël de son roi. Une forme de test d'une réelle repentance de David. Aura-t-il l'outrecuidance de dicter à Dieu sa propre volonté ? Cherchera-t-il l'option qui l'épargne au détriment de son peuple ? David choisit de s'en remettre à son Dieu dont il connait à la fois la justice et la grâce...
La sanction s'abat, mais Dieu met la limite de sa grâce à l'exercice inévitable de sa justice. Alors que David fait une démarche authentique de repentance, le châtiment épargne Jérusalem, la ville de la promesse, celle du Messie à venir (Jésus-Christ). Là où l'ange de l'extermination s'arrête, là David va offrir des sacrifices de reconnaissance pour le salut obtenu par grâce. Là sera construit le Temple.
Cette histoire unique parle de façon plus universelle et, particulièrement dans nos circonstances actuelles.
Il serait certainement présomptueux d’interpréter toute souffrance ou catastrophe collective, celle que nous vivons présentement, comme jugement de Dieu. Lorsque c'est le cas, Dieu le signifie clairement. Jésus-Christ l'a expliqué : il ne faut pas toujours regarder aux péchés propres de ceux qui en sont victimes, mais plutôt regarder à notre propre culpabilité universelle en tant qu'humains pêcheurs. Cette situation actuelle, nous rappelle notre fragilité, notre incapacité universelle à ne faire le mal. Elle nous appelle à être réconciliés avec Dieu par Jésus-Christ.
Mais, pour ce qui est des responsabilités, cette histoire pointe vers l'orgueil humain à se passer de Dieu, à prétendre à la toute puissance, à renverser ses lois pour établir les nôtres propres. Chacun individuellement, nous nous reconnaissons dans cette attitude de coeur. Saurons-nous en changer après cette épreuve ?...
Trouverions-nous dans l'Ecriture des réponses aux nombreux pourquoi que nous nous posons ? Dieu a créé un monde bienveillant et merveilleux, les virus y compris. Le mal l'a contaminé et condamné à ce qu'une certaine malignité soit associée la grâce que Dieu déverse sur chacun. Nos corps sont devenus sujets aux faiblesses, maladies, par les effets universels du péché. en attendant leur restauration finale et celle de toute la création. Cette restauration débute aujourd'hui par celle de l'âme réconciliée avec Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur.
En attendant, comment, en tant que Chrétien, vivons-nous une situation de crise comme l'actuelle ? En étant assurés de la présence et de la souveraineté de Dieu, même dans une telle situation. L’Éternel est notre bénédiction : Il nous garde, nous console, nous donne sa paix. Il fait de nous des acteurs de sa grâce déversée sur nos sociétés, par notre service, notre attention aux plus faibles.Comme pour David en son temps de crise, Dieu met en nous un esprit de reconnaissance pour ses bienfaits, nous aide à les identifier et à le remercier avec joie.
Cette prédication a été apportée par Daniel B. le dimanche 14 juin 2020.